OSEO livre un panorama complet des PME innovantes françaises : très innovantes, plutôt solides, trop petites.

Les PME innovantes ne sont pas toutes des start-ups, et leur pérénité est plus grande que pour les autres PME. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par OSEO.
En effet, cette étude menée en 2006 auprès de 5.700 entreprises (sur les 8.000 aidées par OSEO) apporte plusieurs enseignements :
Régions : un tiers des PME innovantes sont basées en Ile-de-France ou dans la région Rhône-Alpes, et le second tiers en régions Paca, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Age : 41 % des PME innovantes sont âgées de dix ans et plus : ce ne sont plus des start-ups !
Pérénité : trois PME innovantes sur quatre sont toujours en activité au bout de cinq ans, alors que l’Insee estime le taux de survie de l’ensemble des PME à 50 % sur la même période, malgré leur positionnement sur des projets par nature risqués. OSEO l’explique entre autres par le fait que ces entreprises bénéficient d’une aide et qu’elles sont accompagnées.
Taille : mais 80% d’entre elles employaient moins de 50 salariés en 2006, caractéristique d’ensemble des PME françaises qui ont du mal à grandir. Une PME sur deux emploie entre 10 et 50 personnes, et réalise un chiffre d’affaires compris entre 1,5 et 7,5 millions d’euros. Et seulement trois sur dix comptent de 50 à 250 salariés.
International : 40 % de celles ayant plus de trois ans exportent plus de 10 % de leur chiffre d’affaires. Et plus l’entreprise croît, plus son ouverture vers l’étranger augmente.
Innovation : le degré d’innovation est élevé : la moitié des programmes est destinée à mettre au point de nouvelles générations de produits ou des procédés et un sur cinq vise des innovations radicalement nouvelles. Un sur dix porte même sur une rupture technologique. La conséquence de cette exigence est que le travail de recherche en partenariat se généralise. Plus de quatre programmes sur dix intègrent une collaboration avec un laboratoire public ou un centre technique, voire une autre entreprise.
Domaines technologiques : le logiciel constitue 25% des projets, le génie des procédés 20 %, la mécanique, les matériaux et l’électronique 13% chacun et les biotechnologies 6%.
Secteurs d’activités : les sciences de la vie arrivent en premier avec 26 % des dossiers, devant les technologies de l’information (24 %), les industries de base et le BTP (22 %), et les équipements (20 %).