Les créateurs du Sud comptent sur l’accompagnement – Ceux du Nord sont plus autonomes.

Une étude qualitative à grande échelle réalisée dans 21 villes européennes montre que les métropoles françaises sont très moyennement classées, à l’instar de leurs homologues du Sud.
Selon cette étude (1), les villes du nord de l’Europe donnent plus satisfaction aux créateurs d’entreprise que les villes du sud.
Quant aux villes françaises, elles sont très moyennement classées, selon des critères liés à l’accessibilité et la promotion de l’entrepreneuriat dans leur ville, l’accompagnement de leur démarche avant le démarrage de leur activité, le suivi après le démarrage, l’offre et la qualité des financements, et enfin l’environnement fiscal, immobilier, en transports, etc.

Le Nord plus autonome

Nos entrepreneurs seraient-ils des assistés ? C’est en effet dans les villes du nord de l’Europe que les entrepreneurs semblent les plus satisfaits (dans l’ordre Göteborg, Stockholm, Birmingham, Amsterdam et Londres). L’étude avance que cela est dû au fait que dans les pays du Nord les entrepreneurs sont « assez opportunistes et plutôt autonomes », au contraire de ceux du Sud, qui « attendent davantage d’accompagnement ».
Cohérence de la démarche

« Les villes les mieux classées sont celles qui ont adopté une démarche collective jugée cohérente par ceux qui en bénéficient et, a contrario, nous remarquons, pour les villes les moins bien positionnées, que leur dispositif d’accompagnement est éclaté », conclut Olivier Torres, un des pilotes du projet. Ainsi, Paris, qui propose pourtant un environnement jugé d’assez bonne qualité par les entrepreneurs, et qui récolte des résultats satisfaisants en matière de promotion et d’accompagnement, est tirée vers le bas dans le classement par ses lacunes en dispositifs de suivi et surtout pour son offre de financement, « peu visible et, de fait, jugée inaccessible ». L’approche de Lyon et de Lille est jugée plus cohérente que celle de la capitale, même si la première doit s’améliorer dans le domaine de la promotion et la seconde en matière d’environnement.

Ainsi, ce n’est pas l’offre qui manque dans nos pays, mais une attente plus forte, face à une offre réelle mais mal connue, insufisamment promue et peu suivie. Encore une raison de faire appel à des professionnels pour vous accompagner sur ces sujets !

(1) Etude réalisée par le cabinet Altidiem pour le compte d’European Cities Entrepreneurship Ranking (Ecer-Banque Populaire), en partenariat avec la Commission européenne, auprès de 56.000 entrepreneurs de 21 villes d’Europe (11 pays différents)ayant créé leur société en 2003 et 2004.