Sur ces 18 millions, un gros tiers provient de la région, et plus de 40 % de l’Agence nationale de la recherche.

Sur ce plan des aides Prod’Innov occupe le 15e rang au sein des 71 pôles français, et le 26e rang pour les projets de recherche plus proches du marché, financés par le Fonds unique interministériel.

Le volume relativement important des dossiers, gérés par une structure de gouvernance légère qui s’appuie sur l’agence de développement régional 2 ADI, s’explique entre autres par la vitalité dont font preuve plusieurs secteurs émergents de la recherche et de l’industrie médico-pharmaceutiques.

L’agglomération bordelaise se caractérise ainsi par l’existence d’un fort potentiel dans le domaine des technologies de la formulation galénique, qui permettent de tirer le meilleur parti d’une molécule pharmaceutique. Galenix, Unither Développement Ellipse ou PhysicaPharma redonnent une deuxième vie à des molécules anciennes, en les adaptant à de nouvelles formes (de l’injectable au comprimé, etc.), ou en diminuant le nombre de prises nécessaires quotidiennement.

Les biotechnologies sont aussi très concernées, puisque la recherche fondamentale des unités Victor-Segalen (sciences de la vie) et Bordeaux-1 (physique-chimie biologie, mathématiques, sciences de l’ingénieur) est complétée par le potentiel de formation généré par l’école d’ingénieurs ESTBB (Ecole supérieure des technologies et des biomolécules de Bordeaux).

Il faut également citer la plate-forme de génomique fonctionnelle (en partie au campus de Victor-Segalen) et l’Institut européen de chimie et de biologie qui rassemble à lui seul plus de 120 chercheurs français et étrangers spécialisés dans le biomédical.

L’agroalimentaire est représentée par l »école d’ingénieurs Istab, spécialisée dans ce domaine, et qui va prochainement fusionner avec l’ENSCPB (Ecole nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux),  et l’Institut national des corps gras (Iterg), bras armé de cette branche professionnelle en matière de recherche-développement, de transfert de technologie et de caractérisation.

Créé sous forme d’un GIS (Groupement d’intérêt scientifique) associant les deux universités concernées et le CHU de Bordeaux, l’INRHA (Institut de recherche sur la nutrition humaine en Aquitaine) a, pour sa part, l’ambition de servir de lien et de catalyseur entre une quinzaine d’équipes de recherche consacrant tout ou partie de leurs travaux aux relations entre la nutrition et la santé.